Mon intervention sur la stratégie régionale relative à l’accompagnement au changement en faveur des transitions environnementales, qui a le mérite de replacer les sciences humaines et sociales dans l’accompagnement des politiques publiques.
« Un mot pour saluer cette délibération que nous voterons, et qui va dans le bon sens en reconnaissant le rôle des sciences humaines et sociales dans l’accompagnement des politiques publiques.
Ce dispositif permet d’allier tant la théorie, en regroupant le champ des connaissances scientifiques, que la pratique en favorisant le développement de projet expérimentaux. Il s’agit à la fois de penser le changement, de l’anticiper, et d’agir en sollicitant l’adhésion des citoyens et en prévenant tout risque de conflit social. C’est une manière d’envisager aussi une forme de gouvernance, plus participative, pour accompagner la mise en œuvre de nouvelles politiques, et renforcer ainsi la cohésion sociale.
Par leur capacité à poser un diagnostic sur un phénomène social et sociétal, par leur apport méthodologique, notamment en termes d’évaluation des politiques publiques, les sciences humaines et sociales s’imposent peu à peu comme des outils d’aide à la décision. Et il me semble que le recours aux sciences humaines et sociales, trop souvent oubliées – par exemple dans la gestion de la crise sanitaire de ces dernières années, sans que cela ne soulève d’ailleurs d’objection –, ce recours devrait être décliné sur d’autres thématiques que celles des transitions environnementales. Elles pourraient participer plus globalement à nourrir la réflexion des politiques de la Région : qu’il s’agisse de la formation, de la culture, du sport, ou encore des mobilités.
Plus largement, c’est aussi un signal envoyé à la communauté de chercheurs en sciences humaines et sociales : une forme de reconnaissance de leur capacité d’expertise, et des débouchés également à entrevoir pour les jeunes chercheurs.
Une question cependant : on le sait, le monde de la recherche et la concrétisation d’une stratégie politique s’inscrivent dans le temps long. D’autant plus quand il s’agit d’accompagner le changement en faveur des transitions environnementales. A ma connaissance, il n’est pas fait mention dans cette délibération de la durée prévue pour la mise en œuvre de cette politique régionale. Pouvez-vous nous indiquer le phasage dans le temps de cette nouvelle stratégie ? »