Intervention sur les tiers-lieux au Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine

En séance plénière du Conseil Régional, le 21 juin, je suis revenue sur le règlement d’intervention en faveur des tiers-lieux en proposant la mise en œuvre d’un dispositif de labellisation régionale qui permettrait d’en assurer la promotion mais aussi de garantir le respect d’un cadre de confiance.
Tout en respectant leur caractère hybride et protéiforme, il peut être judicieux d’initier une cohérence régionale pour renforcer l’implantation et assurer la pérennité des tiers-lieux.
Une proposition qui, je l’espère, fera son chemin.

« Un mot pour saluer cette délibération parce qu’effectivement les tiers-lieux sont des leviers de la revitalisation de nos territoires. L’accompagnement des pouvoirs publics aux tiers-lieux vient assoir leur légitimité.Une pluralité d’acteurs publics/privés interviennent en soutien et en accompagnement des tiers lieux. Un rapport remis au Premier Ministre vise ainsi à renforcer la coordination interministérielle et les liens entre les collectivités locales et la filière professionnelle pour amplifier le mouvement des tiers-lieux. Il me semble que cette délibération poursuit ces objectifs.

La force des tiers lieux, c’est que ce sont des lieux hybrides, entre vie professionnelle et vie sociale, qui contribuent à la transformation et à l’animation de nos territoires.

Mais il s’agit aujourd’hui, il me semble, de trouver un équilibre, le bon équilibre, entre les exigences d’utilité territoriale (voir de mission de service public) et l’esprit d’agilité et d’initiatives expérimentales qui sont au cœur de l’ADN des tiers lieux. On entend de plus en plus qu’il y a tiers lieux et tiers lieux. La définition est volontairement floue, mais cela suscite des questionnements.

D’une part, certaines réflexions menées sur le sujet poussent à poser un cadre clair d’implication des collectivités territoires, et finalement le respect d’un cahier des charges établi. Il s’agit notamment de limiter un éventuel effet d’aubaine. C’est le sens de ce règlement d’intervention.

D’autre part, si la dynamique est là, on peut tout de même constater un déficit de lisibilité et de visibilité auprès des citoyens. C’est en tout cas ce que j’ai pu constater à Bellac où se situe le seul tiers-lieu du Nord de la Haute-Vienne, qui n’a pas obtenu le label de l’Etat « Fabrique des territoires » et qui peut souffrir d’un manque de visibilité malgré une démarche pro-active.

Certaines régions (la région Grand Est, la Normandie ou encore l’Occitanie) ont misé sur un dispositif de labellisation des tiers lieux au plus près du terrain, dans la perspective d’en assurer leur promotion mais aussi de garantir le respect d’un cadre de confiance finalement.

Une forme de labellisation est-elle envisagée ou envisageable en Nouvelle-Aquitaine ? Tout en respectant ce caractère hybride et protéiforme, il peut être judicieux d’initier une cohérence régionale pour renforcer l’implantation et assurer la pérennité des tiers-lieux. »

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